Le Dr Marquis-Gravel : un bel espoir pour l’avenir de la cardiologie interventionnelle
Fondation
Accueil > Blogue > Le Dr Marquis-Gravel : un bel espoir pour l’avenir de la cardiologie interventionnelleLe Dr Guillaume Marquis-Gravel travaille depuis un an et demi comme cardiologue à l’Institut de Cardiologie de Montréal. Passionné de recherche et allumé du désir d’améliorer la vie des gens, il nous livre ses réalisations récentes et ses aspirations les plus profondes.
La médecine et la recherche : un parcours qui coule de source
En 2011, Guillaume Marquis-Gravel obtient son doctorat en médecine de l’Université de Montréal, puis il se spécialise en cardiologie. De 2017 à 2020, il poursuit une formation complémentaire (fellowship) à l’Université Duke, en Caroline du Nord, achève une surspécialisation en cardiologie interventionnelle et obtient un postdoctorat en recherche clinique. Fort de cette riche expertise, le clinicien chercheur partage aujourd’hui son temps entre les projets de recherche et les soins cliniques à l’Institut de Cardiologie de Montréal.
Une carrière équilibrée en cardiologie
Se consacrant à la fois à la recherche scientifique et à la mise en application de ses résultats, le Dr Guillaume Marquis-Gravel est exactement là où il a toujours voulu être. Enfant, il observait son père, médecin de famille, soigner tous les jours ses patients. Il se souvient aussi de journées passées au laboratoire avec son oncle biochimiste, où il se prêtait à toutes sortes d’expériences scientifiques. Animé d’une grande soif d’apprendre, vêtu de son sarrau trop grand et de ses lunettes surdimensionnées, il rêvait de devenir, comme lui, chercheur. Deux précieux modèles dont il a su allier l’expertise pour la faire sienne.
Quand on lui demande pourquoi il a choisi la médecine, les mots lui viennent aisément : « J’ai toujours été habité par une curiosité développée, par l’envie de faire des découvertes, de mieux comprendre la science et le corps humain. La médecine m’offre le meilleur des deux mondes parce qu’elle me permet de faire avancer la recherche, et surtout, de l’appliquer pour aider. La cardiologie est une spécialité médicale où la recherche est très active et où les occasions à saisir sont aussi intéressantes que variées. C’est pour ça qu’elle m’a toujours attirée ».
Une journée dans la vie d’un cardiologue interventionnel
Au quotidien, le Dr Guillaume Marquis-Gravel pratique des interventions percutanées. Parmi celles-ci, on retrouve des interventions non chirurgicales effectuées à l’aide de cathéters. Elles consistent à installer un minuscule tuteur dans les vaisseaux où on observe une rigidité causée par l’accumulation de dépôts graisseux formant des plaques. Ce tuteur permet l’ouverture des vaisseaux sanguins du cœur rétrécis par la maladie coronarienne, aussi appelée « athérosclérose ».
« Un cardiologue interventionnel, ça se lève tôt, et si on est de garde, il arrive qu’on ne dorme pas de la nuit. À tout moment, des patients peuvent se présenter à la suite d’un infarctus ou d’un arrêt cardiaque. On ne sait jamais à quoi s’attendre. En tant que clinicien chercheur, mes journées de travail sont généralement divisées en deux : une moitié est consacrée à la recherche, et l’autre au travail en laboratoire de cardiologie interventionnelle. »
L’Institut de Cardiologie de Montréal : le centre idéal pour les passionnés de recherche
L’Institut de Cardiologie de Montréal se distingue par l’environnement stimulant qu’il offre à ses chercheurs. Les occasions à saisir y sont nombreuses et le soutien de la direction du Centre de recherche y est exceptionnel. Évoluant au sein d’une équipe d’experts hautement compétents dans des domaines connexes au sien, le cardiologue Guillaume Marquis-Gravel jouit de toutes les ressources nécessaires pour s’épanouir pleinement en recherche. « L’Institut est pour moi un gros coup de cœur. J’ai un fort sentiment d’appartenance pour cet établissement qui m’a vu grandir professionnellement. »
La Fondation de l’Institut de Cardiologie comme soutien à l’innovation
Le Dr Marquis-Gravel en est convaincu : sans le soutien de la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal, nombre d’innovations médicales n’auraient jamais vu le jour. C’est entre autres grâce aux généreux donateurs que le cardiologue a pu aller chercher une surspécialisation à l’étranger et pratiquer la première intervention d’athérectomie orbitale au Québec en décembre 2021. « Tous les médecins qui poursuivent une formation complémentaire à l’étranger grâce à l’appui de la Fondation reviennent ici avec quelque chose de nouveau à offrir, et ce sont les patients du Québec en entier qui en bénéficient. Outre leur intérêt clinique, les bourses de recherche de la Fondation nous permettent de faire avancer la science et nos pratiques en plus d’aider encore plus de monde. »
Une première intervention d’athérectomie orbitale menée par le Dr Marquis-Gravel
Le 14 décembre 2021, le Dr Guillaume Marquis-Gravel, accompagné du Dr Mohamed Nosair et du Dr Hung Ly, a effectué à l’Institut une intervention d’athérectomie orbitale chez un patient, une première au Québec. « Cette intervention minimalement invasive sert à débloquer les artères du cœur sévèrement bouchées, avec présence de calcifications. À l’aide de ce nouvel appareil, on introduit une endoprothèse ressemblant à un ressort en métal pour garder l’artère bien ouverte. En tournant très rapidement, ce nouveau dispositif vient fracturer le calcium, qui se transforme alors en sable. L’endoprothèse peut alors être posée avec grande facilité. »
La force de l’équipe : la clé du succès pour innover
Avec beaucoup de détermination, le cardiologue et ses collègues ont pu mener à bien l’intégration de cette nouvelle intervention au pays. « L’appareil était déjà utilisé aux États-Unis depuis un moment, mais il fallait être persistant pour le faire approuver ici. Ça a été tout un travail d’équipe pour obtenir la machine chez nous. Le Dr Jean-François Tanguay, chef du Service d’hémodynamie, a été d’un remarquable appui pour l’introduction de la technologie au sein de l’Institut. Ensuite, des séances de formation ont été offertes au personnel infirmier et des patients présentant des calcifications sévères ont été choisis. Chaque étape étant critique lors d’une première intervention, une équipe de trois cardiologues était de mise. Du début à la fin de ce long processus, l’enthousiasme de tout le personnel soignant était au rendez-vous. »
Une nouvelle intervention au service des patients atteints de maladie coronarienne
Pour le Dr Marquis-Gravel, la perspective de retombées positives de cette nouvelle possibilité d’intervention est très intéressante. « Nous pourrons ouvrir des artères qui auparavant ne pouvaient pas l’être, et nous pourrons déployer des endoprothèses plus efficacement. Des patients verront leur angine diminuer et même disparaître. On croit que l’intervention viendra aussi réduire le risque de crise cardiaque et de mortalité; une étude est en cours sur le sujet. Toutes les semaines, ce sont trois ou quatre patients à l’Institut qui pourront ainsi bénéficier de cette nouvelle intervention. C’est majeur. »
La recherche : bâtir un avenir rempli d’espoir pour les patients
Le regard tourné vers l’avenir, le jeune cardiologue s’affaire déjà à la mise au point de nouvelles stratégies de traitement en cardiologie interventionnelle dont toute la population tirera parti. Comme il le dit si bien, « les résultats des recherches en cardiologie ont un impact sur des milliers de patients à la fois ». Et y contribuer par son travail a de quoi le rendre fier. « On le voit au quotidien : des personnes qui sont malades au départ repartent en bonne santé et reprennent leur vie comme si tout était normal. Continuer à améliorer la vie de tous ces gens, voilà ce à quoi j’aspire. »
Pour contribuer aux innovations en médecine cardiovasculaire, donnez à la Fondation de l’Institut de Cardiologie.
faites un don