Cinquante ans d’amour au service d’une convalescence à deux
Entretien avec Gaston Morin et Rita Pelletier
Accueil > Blogue > Cinquante ans d’amour au service d’une convalescence à deuxLe 6 octobre dernier, monsieur Gaston Morin et madame Rita Pelletier fêtaient leur 50e anniversaire de mariage. Habituellement, on célèbre un tel amour en grand, entouré de notre famille et de nos amis.
Ce jour-là, plutôt que d’être avec eux, l’un des fils du couple publiait sur ses réseaux sociaux un « merci tout spécial à l’Institut de Cardiologie de Montréal d’avoir réparé [le cœur de ses parents] pour qu’ils continuent de battre l’un pour l’autre pour de nombreuses années. »
En effet, 15 ans après l’installation de sa valve mitrale mécanique, Mme Pelletier a dû se rendre à l’Institut pour 3 pontages. Quelques mois plus tard, M. Morin s’y trouvait pour un remplacement de sa valve aortique par une valve biologique.
Évidemment, pour bien s’en remettre, beaucoup de repos était à prévoir, même si leurs noces d’or approchaient.
« On pensait fêter ça différemment bien entendu, mais on est content de se réveiller le matin et d’être encore ensemble. »
Se rétablir à deux, une chance qui n’appartient pas à tout le monde
« Je souhaite à tous les opérés de l’Institut de Cardiologie de Montréal qui le peuvent de se rétablir avec leur partenaire de vie. C’est une chance inestimable d’avoir ça, même quand, comme nous, les deux ont des problèmes en même temps. » — Gaston Morin
Même s’ils auraient bien sûr préféré être en pleine santé, Gaston et Rita Morin étaient bien conscients qu’ils avaient une certaine chance que d’autres n’ont pas dans cette adversité.
« Ce que ça nous a apporté de plus, de passer au travers de ça ensemble, c’est de savoir qu’on pouvait compter l’un sur l’autre pour nous parler de l’opération, de nos craintes. On a toujours peur qu’il nous arrive quelque chose, que ce soit la douleur, le après, etc. » — Gaston Morin
Aujourd’hui encore, après leurs interventions respectives, le fait d’avoir vécu cette expérience à deux les déleste d’une partie de la gestion quotidienne que peut amener une maladie.
« On fait attention de planifier nos rendez-vous de suivis médicaux pour qu’ils ne tombent pas le même jour pour que l’on puisse s’accompagner l’un et l’autre. » — Rita Pelletier
« On a le souci de ne rien oublier pour aucun de nous deux. On se rappelle les prises de médicaments, mais aussi les choses auxquelles on doit faire attention, comme les restrictions alimentaires pour faire attention à son cœur, les objectifs de récupération, pour être en mesure de ravoir une vie normale. » — M. Morin
S’aimer encore longtemps
Comme leur fils l’écrivait en ligne, pour la suite, on leur souhaite de bien se rétablir, mais surtout de conserver leur belle complicité qui leur permet d’aller de l’avant.
« La vie continue, mais c’est certain qu’avoir une présence, c’est rassurant. Ce n’est pas tout le monde qui a ce privilège, et on prend soin l’un de l’autre. » — Rita Pelletier
« Je suis de nature assez anxieuse et je me demande comment j’aurais fait pour passer au travers [de cette épreuve]. Je ne pense pas que j’aurais pu traverser ce qu’on vient de vivre dans les 6 derniers mois aussi bien et de façon aussi positive sans elle. » — Gaston Morin
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