Jasmin Labrie : de la table d’opération au conseil d’administration
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Accueil > Blogue > Jasmin Labrie : de la table d’opération au conseil d’administrationCe n’est pas un secret : certains facteurs, tels que le tabagisme, la sédentarité, l’âge et l’alimentation malsaine, favorisent l’apparition des troubles cardiaques. Il serait toutefois présomptueux de croire qu’en dehors de tout facteur aggravant, le cœur est à l’abri des problèmes. Il suffit de déambuler dans les corridors de l’Institut de Cardiologie de Montréal pour se rendre compte que le portrait des patients n’est pas si homogène.
L’histoire de Jasmin Labrie, 29 ans, en fait foi. L’entrepreneur actif, énergique et ambitieux a une feuille de route déjà impressionnante. Investi corps et âme dans son entreprise, il s’implique au sein de la communauté et siège à plusieurs conseils d’administration, dont celui de la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal. Difficile de croire qu’en juin dernier, il y subissait une opération à cœur ouvert.
Et pourtant…
Une opération annoncée
Jasmin Labrie est né avec une cardiopathie congénitale : la tétralogie de Fallot, maladie caractérisée par quatre malformations. Pris en charge au CHU Sainte-Justine, il se fait opérer à l’âge de 7 ans. À ce moment-là, on sait déjà qu’il devra subir une nouvelle intervention pour remplacer sa valve pulmonaire. Une question demeure : quand?
À ses 18 ans, son dossier est transféré à l’Institut de Cardiologie de Montréal. Lors de ses rendez-vous annuels de suivi, les spécialistes sont à l’affût du moindre signe de faiblesse ou d’essoufflement qui indiquerait que son cœur épuise ses ressources. Tout se passe bien jusqu’en janvier 2020, alors qu’une arythmie légère est détectée. « Je suis revenu en avril pour un test à l’effort. Je me sentais quand même bien, mais en consultant mes résultats, le radiologiste m’a regardé, inquiet. “Êtes-vous correct, M. Labrie? Assoyez-vous immédiatement.” On m’a envoyé à l’urgence. J’avais une tachycardie ventriculaire. »
L’heure de la deuxième intervention a sonné.
Les hauts et les bas d’une convalescence en temps de pandémie
L’opération à cœur ouvert a lieu le 25 juin 2020. La Dre Nancy Poirier et son équipe installent une valve pulmonaire de veau à M. Labrie. Le tout se déroule à merveille. « Pendant les premières heures suivant l’intervention, j’étais conscient, comme sur un high : je parlais avec ma famille, à mes amis, c’était assez surprenant. J’arrivais même à me lever et à m’asseoir! » Les jours suivants se sont avérés plus pénibles. La douleur s’installe, M. Labrie peine à manger et ne fait que dormir, « un cauchemar de 3 jours ». Un cauchemar qu’il vit entouré du personnel médical, ne pouvant recevoir de visite à cause de la pandémie.
« C’est incroyable la qualité du service que j’ai reçu. Tous ceux qui sont entrés dans ma chambre étaient attentionnés, des médecins jusqu’aux préposés. J’ai vraiment été bien traité. » Le patient ne tarit pas d’éloges envers la cardiologue Dre Blandine Mondésert. Il est reconnaissant du temps qu’elle prend pour tout lui expliquer, faisant des dessins pour bien illustrer ses propos, se montrant rassurante et disponible. Il se lie d’amitié avec un infirmier, Mohammad Mourad, qui répond à ses questions et prend régulièrement de ses nouvelles. « C’est devenu mon ami Facebook. On s’écrit de temps en temps; il s’informe de mon état de santé. » Ses collègues de la Fondation sont également de précieux soutiens pendant son hospitalisation et tout au long de sa convalescence.
Après plusieurs jours d’émotions en dents de scie, il obtient son congé de l’hôpital début juillet. Deux semaines plus tard, il reprend ses activités professionnelles en télétravail, et après un mois, il recommence à conduire. « Au mois d’août, je faisais de la randonnée en montagne en Gaspésie avec des amis! Je suis plus en forme que jamais. »
De patient à mentor
M. Labrie a comme projet de travailler bénévolement auprès de jeunes qui se préparent à subir une opération à cœur ouvert. « C’est précieux de partager mon expérience avec quelqu’un qui passe par le même chemin que moi, environ au même âge que moi. » Cet accompagnement vise à rassurer le patient tout au long de son cheminement, de la préparation à la convalescence. « En l’ayant soi-même vécu, on peut dire “inquiète-toi pas, voici les étapes par lesquelles tu vas passer. Ça va aller mieux dans X jours, X semaines”. » La personne qui fait office de mentor peut également répondre à toutes les questions que se pose le patient. Un complément humain et bienveillant au suivi médical qu’offre le personnel soignant de l’Institut.
La Fondation : une façon de redonner au suivant
Très actif au sein de la Fondation même avant son opération, Jasmin Labrie est membre du comité relève, les Ambitieux, depuis 2018, et membre du conseil d’administration depuis décembre 2020. « Pour moi, c’était évident que je devais m’investir dans cette cause qui me tient à cœur. Je suis patient à l’Institut, on a toujours bien pris soin de moi, c’est un simple retour du balancier. Je veux redonner à la communauté. » Les Ambitieux organisent entre autres l’événement Cœurs battants pour amasser des fonds pour la Fondation. En siégeant à la fois au comité et au CA, il devient le trait d’union entre les deux, transmettant la vision de la Fondation aux jeunes membres du comité tout en préparant une relève pour les administrateurs.
Au cœur de la Fondation : une communauté engagée
« L’équipe est formidable. Tout le monde s’investit avec cœur, tient à organiser de beaux événements et sollicite son réseau de belle façon. » Les dons ont des retombées directes. Les rapports annuels en témoignent : les nouveaux pavillons, l’équipement fraîchement acquis, la recherche effectuée : tout y est présenté. « On sait que l’argent recueilli ne dort pas quelque part. Il y a du mouvement, de l’avancement, et on en est témoin. »
La fine pointe de la technologie au service des patients
Étendu sur la table d’opération, M. Labrie a été à même de constater la technologie dont dispose l’Institut pour prendre en charge la santé de ses patients. « Les équipements imposants, les grands écrans et la vaste équipe médicale ont tous contribué à me rassurer et m’ont aidés à lâcher prise avec confiance. Je n’étais plus maître de mon corps, et je le laissais entre bonnes mains! » Voilà un impact concret des dons recueillis par la Fondation.
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