Aujourd’hui, après un infarctus, la majorité des patient·e·s reçoivent un traitement standard qui repose sur une angioplastie (dilatation des artères), suivie d’une double thérapie antiplaquettaire, qui combine souvent le ticagrélor et l'aspirine pour prévenir les récidives.
Or, 20 à 35 % des patient·e·s — majoritairement des femmes — ne sont pas admissibles à une angioplastie et sont traité·e·s uniquement par médicaments. Cependant, la double thérapie antiplaquettaire, qui vise à éviter un nouvel infarctus, entraîne aussi un risque élevé de saignements. Ce sont des cas complexes sous-étudiés et les recommandations actuelles sont mal adaptées à la biologie féminine.
Pourtant, les femmes ont deux fois plus de risque de mourir d’un infarctus que les hommes.
L’étude PANTHEON, dirigée par le Dr Guillaume Marquis-Gravel, vise à comparer deux stratégies :
Leur hypothèse : l’utilisation du ticagrélor seul permettrait de maintenir une protection efficace contre les infarctus, AVC et décès, tout en réduisant de façon significative les risques de saignements.
Cette étude randomisée multicentrique vise notamment à documenter plus précisément les effets chez les femmes, trop peu représentées dans les essais cliniques.
L’étude PANTHEON positionne l’ICM comme chef de file mondial en recherche clinique. Une fois la phase d’implantation complétée, l’étude s’étendra à près de 40 centres hospitaliers au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Australie.
Transformer les soins post-infarctus permettra :
Chaque année, 25 000 Canadiennes ont un infarctus du myocarde — une belle occasion d’agir ensemble pour améliorer les traitements.