Pendant la grossesse, le cœur travaille jusqu’à 50 % plus fort, ce qui entraîne une hausse de la fréquence cardiaque au repos et un risque accru d’arythmies. Si ces irrégularités surviennent trop souvent, elles peuvent menacer la santé de la mère comme celle de l’enfant à naître.
L’équipe de recherche de Céline Fiset se penche sur ces bouleversements et a pour objectif de mieux comprendre les mécanismes électriques propres au cœur des femmes enceintes.
Depuis plus de 25 ans, Céline Fiset cherche à mieux comprendre les effets des transformations hormonales et physiologiques sur le rythme cardiaque durant la grossesse, un territoire encore largement inexploré.
Plus précisément, ses travaux visent à établir pourquoi les femmes sont plus vulnérables à certains types d’arythmies, et comment les hormones influencent ce phénomène.
Son laboratoire étudie :
Dans le cadre de ses recherches, Céline Fiset utilise des techniques avancées ‒ comme la culture de cellules humaines dérivées de cellules souches ‒ pour analyser les variations de courants électriques et, à terme, adapter les traitements aux besoins spécifiques des femmes enceintes.
La chercheuse et son équipe ont notamment démontré que les œstrogènes jouent un rôle clé dans ces troubles du rythme cardiaque, ce qui pourrait expliquer pourquoi certaines femmes développent des arythmies à certains moments de leur vie, comme pendant la grossesse.
Cette recherche est particulièrement d’actualité dans un contexte où de plus en plus de femmes retardent leur première grossesse et présentent des facteurs de risque, comme l’hypertension ou l’obésité. En approfondissant les connaissances sur les mécanismes en jeu, Céline Fiset et son équipe œuvrent à offrir aux futures mamans une grossesse plus sereine et sécuritaire, à ce moment crucial où leur cœur dicte le rythme de deux vies.
Ses travaux ouvrent la voie à des avancées médicales concrètes :
Grâce à ce travail rigoureux et novateur, Céline Fiset révèle les subtilités du cœur de la femme enceinte et fait progresser la recherche vers des soins mieux adaptés pour protéger à la fois la mère et l’enfant à naître.