Pendant des années et encore aujourd'hui, moins de 30 % des personnes participant aux essais cliniques en cardiologie sont des femmes.
La plupart des médicaments cardiovasculaires ont été testés et calibrés selon un modèle standard, car les dosages ont été établis à partir d’études où les femmes étaient sous-représentées.
Pourtant, les femmes sont plus nombreuses à rapporter des effets indésirables. Par exemple, les anticoagulants utilisés pour réduire le risque d’embolie peuvent entraîner des saignements plus fréquemment chez les femmes. Pourquoi? Parce que la réponse aux médicaments peut varier en fonction de la génétique, du poids, de la taille, du métabolisme ou encore de la fonction rénale.
Le projet du Dr Simon de Denus analyse les concentrations et les effets de près de 50 médicaments cardiovasculaires chez 10 000 patient·e·s de la Biobanque de l’ICM (une base de données et d’échantillons biologiques, formant l’une des plus grandes cohortes hospitalières au monde).
L'objectif est de déterminer pourquoi les femmes sont plus à risque d’effets indésirables, et si les doses peuvent être optimisées en fonction de facteurs individuels.
Le projet évalue notamment si des ajustements selon le sexe, le poids, le profil génétique ou la fonction rénale permettraient d’améliorer la tolérance et l’efficacité des traitements.
En observant de plus près les concentrations de médicaments cardiovasculaires, ce projet de médecine de précision pourrait transformer la façon dont les traitements sont prescrits, en adaptant mieux les doses selon les profils individuels pour :