Mois de l’activité physique : des risques majeurs pour la santé liés à la sédentarité
Accueil > Salle de presse > Mois de l’activité physique : des risques majeurs pour la santé liés à la sédentarité22 mai 2019
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Dans le cadre du mois de l’activité physique, la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal fait le point sur la sédentarité, et ses risques pour la santé.
L’inactivité physique et la mauvaise alimentation sont devenues des enjeux importants de santé publique. Combinées, ces deux mauvaises habitudes de vie sont la deuxième cause réelle de mortalité après le tabagisme aux États-Unis. L’inactivité physique est aussi associée à un risque accru de développer ou d’aggraver des maladies chroniques telles que l’insuffisance cardiaque, les maladies cardiovasculaires, l’accident vasculaire cérébral, le diabète de type 2, l’hypertension, certains cancers et l’ostéoporose.
L’importance d’aller au-delà des recommandations minimales d’activité physique
Au Canada, 76 % des hommes adultes et 79 % des femmes adultes ne font pas le minimum d’activité physique recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé, soit 150 minutes par semaine, et les adultes canadiens passent en moyenne 9 heures et 48 minutes de leur période d’éveil à faire des activités sédentaires. Les travaux de recherche récents sur l’activité physique suggèrent qu’il n’est plus suffisant de suivre les recommandations minimales des organismes de santé publique pour réduire au minimum le risque de maladie cardiovasculaire.
La sédentarité : réellement nocive pour la santé
Selon une revue systématique et une méta-analyse[1], les personnes très sédentaires avaient un risque 112 % plus élevé de souffrir du diabète que les personnes peu sédentaires, un risque 147 % plus élevé d’événement cardiovasculaire, un risque 90 % plus élevé de mortalité due à une maladie cardiovasculaire, et un risque 49 % plus élevé de mortalité, toutes causes confondues. Une autre étude sur les comportements sédentaires a été réalisée aux États-Unis de 1989 à 2003 auprès de 7 744 hommes âgés de 20 à 89 ans et qui n’avaient aucun antécédent de maladie cardiovasculaire. Les participants qui ont déclaré conduire leur voiture plus de 10 h par semaine, ou s’adonner aux deux comportements sédentaires (conduire et regarder la télévision) plus de 23 h par semaine, avaient un risque 82 % et 64 % plus élevé de mourir d’une maladie cardiovasculaire que ceux qui ont déclaré conduire moins de 4 h par semaine ou conduire et regarder la télévision moins 11 h par semaine, respectivement. Les participants qui étaient physiquement actifs (au travail et dans les loisirs), mais qui avaient autrement un comportement sédentaire, étaient moins à risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire que ceux qui étaient à la fois sédentaires et inactifs physiquement. De plus, avoir une tension artérielle normale, un poids normal et être plus âgé étaient associés à un risque moindre de mortalité due à une maladie cardiovasculaire.
« L’activité physique » a été définie comme n’importe quel mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui requièrent une dépense d’énergie et « l’exercice » comme une sous-catégorie de l’activité physique. L’exercice implique un comportement structuré et répété dans le but de maintenir ou d’améliorer la forme physique.
Que nous réserve l’avenir?
Passer de longues périodes de temps en position assise est très répandu dans nos sociétés modernes, et cela ne pourra qu’augmenter avec les innovations technologiques et sociales à venir. En plus de promouvoir la pratique d’exercices physiques réguliers, les organismes de santé publique devront probablement aussi inclure dans leurs directives la diminution du temps sédentaire et souligner l’importance de prendre des pauses « actives ». Il est important de noter que faire des pauses ne veut pas dire nécessairement faire de l’exercice, mais peut consister par exemple à marcher pendant une minute, aller boire un verre d’eau ou faire une petite tâche ménagère pour ceux qui travaillent à la maison. Ce n’est pas plus difficile que cela!
Pour en apprendre davantage sur la prévention en santé cardiovasculaire, rendez-vous sur le site Web de l’Observatoire de la prévention de l’Institut de Cardiologie de Montréal.
À propos de l’Institut de Cardiologie de Montréal
Fondé en 1954 par le Dr Paul David, l’Institut de Cardiologie de Montréal vise constamment les plus hauts standards d’excellence dans le domaine cardiovasculaire par son leadership en recherche clinique et fondamentale, en soins ultraspécialisés, en formation des professionnels et en prévention. L’Institut de Cardiologie de Montréal figure parmi les trois meilleurs centres de cardiologie au monde. Il s’est doté de la première Direction de la prévention au Canada, d’un centre de génétique cardiovasculaire, et du premier programme d’enseignement par simulation dédié à la cardiologie au Canada. L’Institut est affilié à l’Université de Montréal et compte plus de 2 000 employés, dont 225 médecins membres du CMDP et plus de 80 chercheurs. On y pratique plus de 2 300 interventions chirurgicales chaque année.
À propos de la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal
Établie en 1977, la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal recueille et administre des fonds pour soutenir la réalisation des projets novateurs et prioritaires de l’Institut, et lutter contre les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité au monde. Ses événements philanthropiques et les contributions de ses donateurs ont permis à ce chef de file en santé cardiovasculaire de devenir le plus important centre de recherche en cardiologie au pays. Depuis sa création, la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal a recueilli près de 260 millions de dollars en dons. Ses 27 350 donateurs ont permis de faire des découvertes importantes et de soutenir les spécialistes, professionnels et chercheurs de l’Institut afin d’offrir des soins à la fine pointe de la technologie à des dizaines de milliers de patients du Québec.
L’information de ce communiqué provient de l’article La sédentarité et les risques pour la santé de l’Observatoire de la prévention.
[1] Revue systématique et méta-analyse portant sur 16 études prospectives et deux études transversales auprès de 794 577 participants.