Un traitement antiplaquettaire plus sécuritaire pour les femmes après un infarctus

Labo 4
Project lead
Dr Guillaume Marquis Gravel
Potential impact
Ouvrir la voie à des approches personnalisées novatrices, qui limitent les complications et offrent des solutions thérapeutiques plus sécuritaire pour les femmes
Après un infarctus, chaque décision compte. Guillaume Marquis-Gravel et son équipe mènent PANTHEON, une étude d’envergure qui pourrait révolutionner la qualité des soins offerts aux patients non admissibles à une angioplastie à la suite d'un infarctus. Grâce à une approche rigoureuse et à une vaste cohorte de volontaires suivis pendant un an, cette recherche pourrait combler une lacune majeure en cardiologie et mener à de nouvelles recommandations plus adaptées aux femmes.

Constat

Constat

Un traitement standard pas si universel

Aujourd’hui, après un infarctus, la majorité des patient·e·s reçoivent un traitement standard qui repose sur une angioplastie (dilatation des artères) suivie d’une double thérapie antiplaquettaire, qui combine souvent le ticagrélor et l'aspirine pour prévenir les récidives. 

Or, 20 à 35 % des patient·e·s — majoritairement des femmes — ne sont pas admissibles à une angioplastie et sont traité·e·s uniquement par médicaments, dont la combinaison, qui vise à éviter un nouvel infarctus, entraîne aussi un risque élevé de saignements. Ce sont des cas complexes sous-étudiés et les recommandations actuelles sont mal adaptées à la biologie féminine. 

Objectif

Une stratégie sans aspirine, plus ciblée et plus sûre

L’étude PANTHEON, dirigée par le Dr Guillaume Marquis-Gravel, vise à comparer deux stratégies : la double thérapie habituelle (ticagrélor + aspirine) et le ticagrélor seul, sans aspirine.

  • Hypothèse : L’utilisation du ticagrélor seul permettrait de maintenir une protection efficace contre les infarctus, AVC et décès, tout en réduisant de façon significative les risques de saignements. 

Cette étude randomisée multicentrique vise notamment à documenter plus précisément les effets chez les femmes, trop peu représentées dans les essais cliniques.

- 30%
Pendant des années et encore aujourd’hui, moins de 30 % des personnes participant aux études de phase I sont des femmes, ce qui crée des lacunes en matière d’adaptation des doses.

Impact

Un rayonnement international, un leadership montréalais 

L’étude PANTHEON positionne l’ICM comme chef de file mondial en recherche clinique. Une fois la phase d’implantation complétée, l’étude s’étendra à près de 40 centres hospitaliers au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Australie. 
 
Transformer les soins post-infarctus permettra :

  • Une stratégie plus sûre pour les femmes 
  • Des traitements mieux tolérés, réduisant les saignements sans compromettre la protection antithrombotique 
  • Des données spécifiques aux femmes pour orienter les recommandations cliniques adaptées 

Chaque année, 25 000 Canadiennes ont un infarctus du myocarde — une belle occasion d’agir ensemble pour améliorer les traitements. 

« Repenser nos approches est essentiel pour mieux protéger les femmes après un infarctus. »
[Dr Guillaume Marquis-Gravel]