L’Institut de Cardiologie de Montréal est doté d’un Centre de recherche reconnu internationalement, le premier consacré exclusivement aux maladies cardiovasculaires. Depuis 1954, il vise les plus hauts standards d’excellence en recherche, en soins, en enseignement et en prévention.

Appuyé par sa Fondation, l’établissement investit notamment dans les études les plus porteuses pour développer une médecine personnalisée orientée vers le patient. Le tout afin de mieux traiter les maladies cardiovasculaires, première cause de décès au monde.

L’excellence en recherche

Pour améliorer la condition de vie des patients qui vivent avec une maladie du cœur, la recherche joue un rôle de premier plan. Le Centre de recherche s’illustre comme étant l’une des plus grandes institutions à combiner recherche fondamentale et clinique sous un même toit.

L’organisation, qui rayonne dans plus de 35 pays à travers le monde, doit sa réputation à ses 564 employés et 92 chercheurs qui permettent la parution annuelle de 360 publications scientifiques et le succès de ses dix chaires de recherche ou chaires dotées.

COLCOT-T2D : prévenir les malaises cardiaques chez les diabétiques de type 2

En novembre 2019, le Dr Jean-Claude Tardif, directeur du Centre de recherche, a présenté les résultats de sa vaste étude internationale nommée COLCOT (Colchicine Cardiovascular Outcomes Trial). Les résultats de cette étude clinique faisaient état d’une découverte mondiale dans le domaine de la cardiologie. En effet, l’étude COLCOT a démontré que la colchicine, en complément aux traitements standards, réduit le risque de récidive d’incident cardiovasculaire chez les patients ayant déjà subi une crise cardiaque.

Pour pousser l’étude encore plus loin, le Dr Tardif a lancé COLCOT-T2D, le deuxième volet de cette étude. L’objectif : démontrer que la colchicine peut également prévenir les malaises cardiaques chez les diabétiques.

Une étude clinique de grande envergure initiée à Montréal

L’étude COLCOT-T2D recrute présentement 10 000 patients canadiens atteints de diabète de type 2 n’ayant jamais eu de maladies cardiovasculaires documentées. Ces patients recevront aléatoirement la colchicine à faible dose ou le placébo. Ils seront suivis pendant quatre ans pour évaluer les risques de crises cardiaques et d’AVC ainsi que l’apparition de cancers, de troubles cognitifs et de démence.

Les diabétiques plus enclins à avoir des malaises cardiaques

Le diabète est un problème de santé qui touche plus de 463 millions de personnes à l’échelle planétaire, dont 90 % sont des diabétiques de type 2. Cette forme de diabète est caractérisée par une production insuffisante d’insuline ou l’incapacité des cellules du corps d’utiliser adéquatement cette hormone.

La bonne nouvelle avec le diabète de type 2 est que dans la majorité des cas, il peut être évité grâce à l’adoption de saines habitudes de vie dont une alimentation équilibrée, de l’exercice physique régulier, l’abandon du tabagisme et une faible consommation d’alcool. Le diagnostic est aussi réversible.

Si le diabète n’est pas contrôlé, il entraîne des conséquences graves. Il peut augmenter :

  • l’hypertension artérielle
  • le rétrécissement des artères
  • les maladies coronariennes
  • les accidents vasculaires cérébraux (AVC)

 

Les diabétiques sont trois fois plus à risque de mourir d’une maladie du cœur que les non-diabétiques. La recherche en lien avec la cardiologie et le diabète est donc primordiale pour prévenir le développement de maladies cardiovasculaires chez cette population.

 

Responsable du projet

Dr Jean-Claude Tardif
Directeur, Centre de recherche de l’Institut de Cardiologie de Montréal

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