Amélie Brasiola, cheffe d’orchestre de l’unité des soins intensifs chirurgicaux
Entretien avec Amélie Brasiola, cheffe de l’unité des soins intensifs
Accueil > Blogue > Amélie Brasiola, cheffe d’orchestre de l’unité des soins intensifs chirurgicauxCet article est tiré de la quatrième édition du magazine de la Fondation
À la tête de l’unité des soins intensifs chirurgicaux, Amélie Brasiola se dévoue quotidiennement à l’amélioration et au bon déroulement des activités postopératoires qui sont menées à l’Institut. Celle qui a remporté le prix de l’association des gestionnaires de l’Institut de Cardiologie de Montréal en 2023, nomination soulignant son apport exceptionnel dans le développement de projets novateurs et la grande qualité de son engagement auprès des employés, dresse avec nous le portrait de cette importante unité de soins et du rôle crucial qu’y joue la Fondation.
D’infirmière à cheffe d’unité : un parcours naturel, synonyme d’engagement
Attirée par le domaine de la santé, Amélie Brasiola décide de se diriger vers les soins infirmiers, car c’est dans cette sphère qu’elle a la conviction de retrouver la proximité humaine qu’elle cherche. Au cours de ses études, elle développe un intérêt marqué pour la cardiologie, un domaine complexe, foyer de plusieurs recherches passionnantes et porteuses d’espoir. C’est donc tout naturellement qu’elle décide ensuite de se joindre aux équipes de l’ICM. « Je voulais travailler dans le meilleur centre dédié à la cardiologie, alors je suis allée à l’Institut. C’était il y a 15 ans. J’ai tout de suite commencé en tant qu’infirmière aux soins intensifs chirurgicaux, et je n’ai jamais quitté l’unité. Depuis quatre ans, je suis cheffe de cette unité qui m’a vue grandir », explique-t-elle.
L’unité des soins intensifs chirurgicaux : une zone de transition essentielle
L’unité des soins intensifs chirurgicaux est la section de l’Institut qui accueille les patients à la suite de leur opération. « Ils sont ici pour qu’on les accompagne à travers ce qu’on appelle la phase aiguë de récupération postopératoire ; c’est un moment de leur parcours où les besoins sont plus grands. Tous les patients qui sortent de la salle d’opération – qu’il s’agisse d’une greffe ou de toute autre intervention – passent par ici. Quand ils arrivent, ils sont intubés, couverts de plusieurs fils. On les accueille en salle de réveil puis on les accompagne durant les jours qui suivent la chirurgie. On vise un premier lever du fauteuil le jour même, puis un deuxième en fin de journée. Si tout va bien, le patient peut, dès le lendemain, être transféré dans une autre unité, avant d’obtenir son congé. Toutes les chambres de l’unité sont équipées pour accueillir les familles et pour permettre au patient de bien récupérer », décrit la cheffe d’unité.
Le rôle d’une cheffe : soutenir les troupes et les amener plus loin
Depuis maintenant quatre ans, Amélie Brasiola œuvre donc en tant que cheffe au sein de l’unité. Au quotidien, elle encadre une équipe multidisciplinaire composée d’infirmières surspécialisées en cardiologie et en soins intensifs, de médecins intensivistes, de préposés et de spécialistes qui gravitent autour de l’unité afin de répondre aux besoins ponctuels des patients. « Je les accompagne dans leur travail, je m’assure du bon déroulement de toutes les activités de l’unité, en veillant à ce que la pression sur le personnel ne soit jamais trop forte. Je m’occupe aussi de les aider à naviguer dans le changement, lors de l’implantation de nouveaux programmes ou de nouveau matériel, par exemple. C’est vraiment une gestion de proximité avec eux, basée sur l’écoute et la relation de confiance. Comme j’ai vécu tout ça de l’intérieur pendant plusieurs années en tant qu’infirmière, je comprends bien les enjeux et les besoins. »
Comme un gouvernail, Amélie Brasiola fait également le pont entre les équipes du bloc opératoire et de l’unité des soins intensifs pour s’assurer que les transitions sont fluides, et les ressources humaines, toujours suffisantes pour bien prendre en charge les nouveaux patients en phase postopératoire.
Soulager la douleur postopératoire grâce au SAPO
Investie d’une énergie hors du commun, Amélie Brasiola est présente sur plusieurs fronts. Elle dirige le programme ERACS visant une récupération améliorée après la chirurgie, le SAPO (service d’analgésie postopératoire), un projet interdisciplinaire dont la mission est d’offrir des soins personnalisés de soulagement de la douleur aux patients opérés à l’Institut. « Le SAPO, c’est la synergie d’une équipe composée d’un professionnel en soins infirmiers et d’un anesthésiologiste qui effectuent une visite quotidienne des patients, pour évaluer leur confort et ajuster au besoin les traitements qu’ils reçoivent. On combine diverses techniques de soulagement pour apaiser la douleur aiguë postopératoire », explique-t-elle.
Cette expertise de pointe liée aux soins postchirurgicaux a non seulement permis de réduire la douleur des patients, mais aussi de développer, au cours des dernières années, des projets plus spécifiques. Cela a eu un effet boule de neige, comme l’illustre la cheffe d’unité. « Je pense, par exemple, à l’infiltration des drains, une technique supplémentaire qu’on utilise maintenant dans ce domaine précis qu’est la douleur postopératoire. L’implantation d’un service comme le SAPO a permis de pousser l’expertise à un autre niveau et d’optimiser les moyens utilisés pour accompagner encore mieux le patient dans sa convalescence. »
Un rôle d’ambassadrice pour la Fondation
Désireuse d’agir sur tous les plans, Amélie Brasiola se porte aussi en défenderesse de la mission de la Fondation, rôle qu’elle endosse à titre d’ambassadrice de la Campagne de générosité des employés de l’ICM. « Comme chefs d’unité, on est super engagés, on travaille pour les patients et on voit les impacts directs du soutien de la Fondation. Les équipements technologiques qu’on reçoit pour les patients et qui changent tout, on en est conscients. C’est cette conscience-là qui me motive à m’impliquer à la Fondation, pour favoriser l’engagement des employés. Je suis très heureuse d’être là pour leur montrer les répercussions positives de cette dernière sur leur travail et sur la qualité des soins qu’ils prodiguent pour mettre en relief sa nécessité dans l’avenir de l’Institut », conclut-elle.
Le cœur d’Amélie
Si le cœur d’Amélie pouvait parler, voici ce qu’il nous dirait :
« Ça fait déjà 15 ans que mon cœur est à l’Institut. Je vois tout le travail, l’engagement et le dévouement qui se déploient autour de moi. Ma grande source de motivation, c’est l’excellence des membres du personnel – leur sourire, leur énergie, leur implication envers les patients. C’est de cette force vive que je me nourris pour leur apporter le meilleur de moi-même en retour. »
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