Dre Sarah Gagliano Taliun : la génétique au service du cœur
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Accueil > Blogue > Dre Sarah Gagliano Taliun : la génétique au service du cœurOriginaire de l’Ontario, la Dre Sarah Gagliano Taliun pose ses valises en 2020 à Montréal, en pleine pandémie, pour se joindre à l’équipe de recherche de l’Institut de Cardiologie de Montréal. Portrait d’une chercheuse allumée qui carbure aux défis!
Partir à l’étranger pour enrichir ses connaissances
Après son baccalauréat en biochimie et biologie humaine à l’Université de Toronto, la jeune scientifique entreprend un doctorat à la même université dans le cadre duquel elle explore la génétique statistique et la génétique computationnelle, son domaine actuel. « Mes parents n’ont jamais fréquenté l’université, mais ils nous ont transmis, à mes sœurs et à moi, toute l’importance de l’éducation. »
Après un stage à Londres au Royaume-Unis, la Dre Gagliano Taliun entame une formation postdoctorale à l’Université du Michigan, aux États-Unis, dans un groupe de recherche mondialement reconnu pour son expertise en génétique statistique et computationnelle. L’objectif de ces séjours à l’étranger? Enrichir ses connaissances en explorant ce qui se fait de mieux ailleurs et mettre à profit ces expériences dans son futur emploi au Canada.
Quatre ans de formation postdoctorale plus tard, la chercheuse et professeure sous octroi adjointe à l’Université de Montréal s’investit dans la recherche sur les maladies multifactorielles, y compris les maladies cardiovasculaires, en sol montréalais.
Adopter Montréal et la famille de l’Institut de Cardiologie de Montréal
Dès son arrivée à Montréal, la Dre Gagliano Taliun tombe sous le charme de la ville et de son nouveau milieu de travail. « J’ai vraiment été impressionnée par l’accueil chaleureux qu’on m’a réservé à l’Institut. C’est une belle équipe avec un grand sens de la collectivité. On est tous là les uns pour les autres; tous les experts collaborent, autant les médecins et les bio-informaticiens que les épidémiologistes. Quand on touche à des questions complexes sur le plan de la génétique, l’accès à l’expertise des autres est important. L’Institut est un lieu extraordinaire pour travailler et faire de la recherche. »
La ville séduit également son mari originaire d’Europe. « Pour lui, Montréal est comme une ville européenne, alors il adore ça! Pour ma part, je suis heureuse de pouvoir travailler quotidiennement dans les deux langues officielles du pays. J’aime la culture, j’écris en français et en anglais, et mon français parlé continue de s’améliorer depuis que je suis arrivée ici. C’était un défi au départ, mais j’adore le relever! » Preuve qu’il ne compte pas repartir de sitôt, le couple s’est déjà acheté une maison. « On est là pour de bon, c’est certain. »
Une chercheuse qui carbure aux défis
Pourquoi la Dre Gagliano s’est-elle intéressée à la recherche? « Pour les défis et le désir d’aider les gens. Chaque jour, je dois trouver de nouvelles questions et penser à des techniques novatrices pour y répondre. Dans le domaine de la santé, la recherche est essentielle pour venir en aide aux gens. »
Et pourquoi la génétique comme spécialisation? « La première raison est que je suis moi-même une jumelle. Par ailleurs, c’est une discipline qui présente un beau mélange de créativité et de connaissances logiques et rationnelles. J’adore les mathématiques, les statistiques et les chiffres, mais je suis aussi quelqu’un de créatif. Je joue du piano depuis mon enfance et j’écris des articles non scientifiques pour des journaux et des magazines. La génétique rejoint ces deux aspects de ma personnalité. »
La génétique au service de la prévention des maladies cardiovasculaires
Au sein du Centre de recherche de l’Institut, la Dre Gagliano Taliun a deux projets en chantier : un sur lequel elle planche actuellement, et un second qui l’attend sur sa table de travail.
Cibler les risques de maladies cardiovasculaires en précisant les modèles spécifiques aux hommes et aux femmes
La recherche actuelle de la Dre Gagliano Taliun porte sur le développement de modèles prédictifs spécifiques au sexe pour la médecine personnalisée en santé cardiovasculaire. Elle a d’ailleurs reçu une bourse en intelligence artificielle de la santé et en santé numérique du Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS) pour ce projet. « Le but est de mettre au point des modèles pour identifier les personnes qui présentent un risque plus élevé de maladies du cœur, et que ces modèles soient spécifiques au sexe », explique-t-elle. Un mandat d’une grande importance qui viendra combler une lacune en matière de représentation des femmes en recherche clinique.
Les manifestations et les conséquences des maladies cardiovasculaires sont très différentes chez les femmes et les hommes. Comme elles sont moins nombreuses, les données colligées au sujet des femmes entraînent une difficulté sur le plan de l’identification des symptômes et, par conséquent, du diagnostic. La visée du projet de recherche de la Dre Gagliano Taliun est de rectifier cette situation. Un des avantages que lui offre l’Institut est l’accès à sa Biobanque qui regroupe des données génétiques sur plus de 20 000 personnes, ce qui en fait l’une des plus grandes cohortes hospitalières au monde. « Grâce à la quantité et à la qualité des données qu’il contient, cet outil unique joue un rôle considérable dans mes recherches. »
Des liens à étudier entre les systèmes cardiovasculaire et neurologique
Avant son arrivée à l’Institut, la Dre Gagliano Taliun se penche sur les neurosciences. « J’ai travaillé à déterminer les facteurs génétiques qui ont une incidence sur les maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer et le Parkinson. » Des liens très clairs existent entre les systèmes cardiovasculaire et neurologique, qui s’influencent l’un l’autre, mais les détails ne sont pas encore bien connus. Le prochain projet de recherche de la Dre Gagliano Taliun visera à préciser ces liens. « Je vais analyser les variations génétiques qui ont à la fois un effet sur la santé cardiovasculaire et la santé neurologique, notamment dans le contexte des maladies dégénératives. »
Étudier des systèmes conjointement, est-ce l’avenir de la recherche? « Je le crois. Travailler de pair avec les experts de chacun des systèmes du corps humain est la prochaine étape logique, puisque chacun d’eux est intimement lié aux autres. En définitive, ils s’influencent tous. »
L’importance de financer la recherche
Des années de recherche se cachent derrière chaque traitement et nouvelle méthode de diagnostic. Ce travail de l’ombre colossal est nécessaire à la prévention des maladies cardiovasculaires, à l’avancement des soins et la réduction des risques. « Financer la recherche, c’est contribuer à améliorer la santé de nos familles, de nos amis, de notre communauté et des prochaines générations », affirme la chercheuse.
La Fondation : un apport de premier plan à la recherche
Si la Biobanque de l’Institut de Cardiologie de Montréal a pu voir le jour, c’est grâce aux investissements de la Fondation et de ses donateurs. Cette Biobanque permet, comme c’est le cas dans le travail de la Dre Gagliano Taliun, de réduire les disparités cliniques entre les hommes et les femmes et de créer un bassin de données assez grand pour mener des études précises et complètes. En appuyant des études universitaires, la Fondation encourage la relève, qui répondra à son tour à d’importantes questions pour améliorer la santé de la population et dessiner la médecine de demain.
Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès au monde. Vous voulez contribuer à renverser cette tendance et soutenir la recherche? Faites un don dès maintenant à la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal.
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